Mon challenge 21 jours pour ralentir. Episode 10. Ralentir…vite !

En 2019 je me suis lancée dans un challenge 21 jours pour ralentir. Dans l'épisode 10, je choisis de ne pas vivre ma journée comme une marathonienne. Je choisis une autre discipline. La discipline de soi.
ligne départ

J’ai commencé la semaine avec le sentiment d’être sur une ligne de départ.
J’ai avancé le réveil de 30 minutes pour avoir le temps de faire une prise de sang. Tout était parfait j’étais réveillée quand le réveil a sonné à 6h00. J’ai fait mes étirements, je me suis préparée et je suis partie au laboratoire. Une grosse averse a commencé et je me suis inquiétée pour mon fils qui allait devoir marcher 20 minutes sous cette pluie pour arriver jusqu’au bus. Je lui ai donc proposé de le déposer à mon retour du laboratoire.

A l’aller tout va bien mais au retour bouchon ! Je fais ma maline et me dit qu’en contournant cela ira mieux. Et c’est mieux mais pas terrible quand même. Alors, je commence à regarder l’heure et à regretter d’avoir proposé à mon fils de le déposer. Je risquai à présent de le mettre en retard.

Ayant beaucoup appris du challenge j’arrête de râler j’oriente ma pensé vers la solution. Et ma fois… pas de solution ! si ce n’est de patienter et de prévenir mon fils.

Finalement plus d’anxiété que nécessaire car j’arrive à temps pour mon fils. Puis je rentre chez moi et là j’ai 2 intentions contradictoires.
1) déposer ma fille à l’école. Le lundi étant le seul jour où cela est possible pour moi.
2)prendre un petit déjeuner
Vu l’heure la possibilité de faire les 2 est nulle. J’entends ma bouilloire siffler et ma fille enfiler son manteau. Il faut partir.
C’est mon mari qui m’aide à prendre une décision. Il me propose de la déposer. J’ai un petit pincement au cœur. Ma petite voix de maman parfaite et perfectionniste me culpabilise. Tandis qu’au fond de moi j’entends un rappel à l’ordre “RALENTIS VITE !” Alors je renonce à l’accompagner. Je vais déjeuner. Je vais même préparer mes provisions pour cuisiner mon repas de midi au boulot.

Je franchis la porte du bureau plus tard que de coutume et je suis fière de moi. Je n’ai pas céder aux sirènes de ma performance de mère exemplaire.

Gratitude à mon mari qui a décelé mon besoin mieux que moi-même.

Il y a 4 ans j’aurais géré ma journée comme une marathonienne. Aujourd’hui je renonce à me placer sur la ligne de départ. C’est une autre discipline : la discipline de soi.