Pour moi c’est un des plus beaux cadeaux que j’ai reçu de mon challenge « J’arrête de râler en 21 jours consécutifs ». Pour arrêter de râler j’ai dû accepter que l’autre (source de bien des tracas quand il ne fait pas ce que je veux) ne puisse diparaitre de la surface de la terre !
Accepter l’autre comme n’étant pas entièrement dédié à la satisfaction de mes besoins c’est sortir d’une posture individualiste dirigée par mon intérêt personnel et en même temps c’est me donner toutes les chances de susciter la collaboration.
Combien de fois ai-je renoncé à l’aide de l’autre parce que ce ne serait pas fait à ma façon ? Comment j’invalide l’autre pour ne pas reconnaitre que j’en ai besoin ? Refuser l’interdépendance renforce le sentiment de solitude.
Qu’ai-je du mal à lâcher pour faire avec l’autre ? Est-ce la croyance que dépendre de l’autre me rend vulnérable ? Est-ce une éducation basée sur la compétition qui me fait renoncer à l’autre comme à une précieuse ressource ? “L’autre y arrive, pas moi”. Infernale spirale de la comparaison. N’est-ce pas en fait ma propre difficulté à cerner mes besoins puis à les communiquer à l’autre qui rend mes relations infructueuses ? Je remets bien souvent à l’autre la responsabilité de comprendre mes besoins et de les traduire en actions pour mon bien. “Mais enfin, il voit bien que je suis fatiguée !” Oui et il entend aussi qu’il ne fait pas ce qu’il faut, pas de la bonne manière, pas au bon moment…
Mon intention dans la relation à l’autre façonne ma relation.
Estimer l’autre comme une ressource me permet d’accéder à l’harmonie. Composer avec l’autre, trouver l’accord détermine toute la partition de notre vie, au quotidien, dans une interdépendance positive qui laisse de la place à la gratitude.
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