Depuis février 2020, je portais le projet d’adapter les Ateliers “J’arrête de Râler” de Christine Lewicki, aux chercheurs d’emploi. Quoi ? Comment ? Comment peut-on demander d’arrêter de râler, à des personnes privées d’emplois qui ont 1000 bonnes raisons de se plaindre ?
En fait, si cela vous semble incongru, c’est que vous n’avez pas encore perçu à quel point le mécanisme de la râlerie est un automatisme destructeur qui nous enfonce de plus en plus dans des perceptions négatives sur les circonstances, sur les autres et surtout sur nous-mêmes. Et donc plus nous avons de bonnes raisons de râler, plus nous risquons de nous enfermer dans des discours en mode: ” j’en étais sûr”, “c’est toujours pareil”, “c’est toujours à moi que ça arrive”, “je n’ai vraiment pas de chance”…
La perception de la réalité est biaisée par les expériences douloureuses antérieures. Submergés par le sentiment d’accumuler les problèmes nous ne parvenons plus à nous raccrocher à ce qui va bien. Se creuse alors, profondément, “une autoroute synaptique négative” pour utiliser les mots de Christophe André.
Ayant expérimenté moi-même le processus “J’arrête de râler” de Christine Lewicki, alors que je tentais de me sortir des conséquences d’un burn out, j’avais à cœur de partager ce que j’en ai appris. A savoir : il est possible de se sortir de la spirale négative. Tout comme nous avons ancré des modes de fonctionnement automatiques négatifs, nous pouvons renverser la vapeur et tracer de nouveaux chemins synaptiques vertueux qui finiront par devenir, avec la pratique, de nouveaux réflexes, de nouvelles postures bénéfiques pour nous reconstruire et avancer.
En septembre 2020, a l’occasion d’un appel d’offre à destination des participants du PLIE ( Plan Local Pour l’Insertion et l’Emploi), j’ai présenté à la Maison de l’Emploi du Pays Voironnais et du Sud Grésivaudan le résultat d’un travail de plusieurs mois sur l’adaptation des ateliers « J’arrête de Râler » pour lesquels je suis certifiée par Christine Lewicki. Et c’est ainsi qu’une belle aventure a commencé auprès de Sylvie Bove et des référents de la Maison de l’Emploi. Nous avons travaillé ensemble sur la sélection des participants (à qui prescrire les ateliers ? comment les proposer ? comment sélectionner les candidats ?).
Le 12 Novembre 2020, six audacieuses personnes s’engageaient dans le processus des ateliers « Libérer les possibles : ma vie en plus léger”, au rythme d’un atelier par semaine, sur cinq semaines.
Le 17 Décembre au terme du 5ème module, nous avons recueilli, en présence des référents et de Sylvie Bove les retours des participants sur cette expérience. Je les partage avec vous, puisqu’ils m’en ont donnée l’autorisation.
Comment définiriez-vous cette action en une phrase ?
« Rien n’est impossible » Nadine
« La vie plus paisible » Cathy
« Atelier très riche et complet tout en étant très abordable ». Eric
Comment avez-vous vécu cette action et ce qu’elle vous a apporté ?
« J’ai trouvé la force et des mots pour continuer à avancer et surtout la confiance perdue depuis quelques mois.» Guillaume
« J’ai plus d’outils pour avancer… une autre vision du monde et de la vie en particulier. » Cathy
« Une expérience bénéfique ». Dominique
« Les actions qui permettent de voir les choses autrement, voir le positif et améliorer sa vie par le travail sur soi sont des choses importantes. Un peu de bienveillance dans ce monde ça fait du bien ! » Nicole
« Une véritable méthodologie pour aborder le changement, simple et applicable au quotidien ». Eric
Bien sûr de telles commentaires font plaisir. Mais avant de crier « ça marche ! », j’ai préféré attendre quelques semaines et donc hier le 11 mars, je suis retournée à la maison de l’emploi pour me rendre compte de l’impact des ateliers dans la vie des participants, trois mois après. Je ne vous livrerai pas le contenu de nos échanges mais si je rédige cet article aujourd’hui c’est parce que je suis convaincue que les ateliers ont changé la donne. Les plus grands bénéfices que j’ai pu noter, chez tous les participants, sont la réappropriation de leur parcours et une nouvelle dynamique de vie où le choix prend toute sa place.
Merci à Guillaume, Cathy, Nadine, Eric, Dominique et Nicole pour leur engagement, leur confiance et leurs sourires sous leurs masques en papier.
Merci à Sylvie Bove et à toute l’équipe de La maison de l’Emploi de Voiron pour leur audace et leur confiance.
Vous êtes curieux.se du processus, de la méthodologie, des bénéfices… je serais heureuse de vous renseigner.