Depuis une semaine, je cherche les mots pour décrire de manière précise et authentique ce que mon challenge m’apporte et m’apprend. J’ai noté quelques phrases à droite et à gauche sur des carnets et chaque jour m’apporte de nouvelles réflexions sur le sujet. Il me semble avoir mis le pied sur un territoire illimité. Et, en même temps, il me semble avoir pris de la hauteur. Je me sens comme en apesanteur ; observatrice de ma planète. Le temps donné à l’observation et à l’écoute me rend plus juste envers moi-même, plus alignée et plus “ajustée” dans mes relations. Je suis sans “pesanteur”. Elle est intéressante la définition de pesanteur : “résultante des accélérations exercées sur les diverses parties d’un corps au repos à la surface de la terre”. Sans accélération, pas de pesanteur !
En ralentissant, je crée du vide, de l’espace. Je me laisse surprendre par ce qui se produit. Il y a de la place pour les opportunités. C’est un espace du “non prévisible”.
Imaginez un agenda avec des blancs à certains moments de la journée. Même 5 minutes de blanc est une porte ouverte à l’imprévisible.
Je suis assise à mon bureau et je fais un vide de 5 minutes. J’observe par la fenêtre, je change mon champ de vision. Je n’ai pas d’attentes, je ne suis pas déçue.
En ralentissant, ce n’est pas d’une montre dont j’ai besoin mais d’une boussole. Quelle direction je décide de donner à mon voyage ? Qu’est-ce que je décide de faire pour accorder mon temps à ce qui a de l’importance pour moi ?
Ralentir nécessite de faire des choix.
Ralentir c’est une aventure ; la conquête du temps ; une “nouvelle frontière”.