Mon challenge 21 Jour pour ralentir. J+1.

Tout a commencé avec un extracteur. Il y a 15 jours nous avons fait l’acquisition d’un extracteur de jus. Cela faisait des mois que j’y songeais et l’occasion s’est présentée. Vue le cout de cette machine je me suis dit que j’avais intérêt à m’en servir souvent. Le hic étant que se faire un jus à l’extracteur prend un peu de temps le matin. Il faut couper les fruits et surtout nettoyer l’extracteur après usage. Je consacre déjà 30 minutes à mes étirements chaque matin et je n’avais pas l’intention de me lever avant 6h30. Dès le lundi matin j’ai pourtant fait mes étirements ET mon jus à l’extracteur. Et comme un jus à l’extracteur se savoure, je ne me suis pas pressée pour rattraper le petit quart d’heure. Le deuxième jour, la préparation de mon jus est devenue un vrai plaisir. Choisir mes fruits, les découper, servir le jus, y ajouter des épices et même laver l’extracteur sont devenus un plaisir. La préparation est une sorte de préliminaires et rallonger ces préliminaires augmente le plaisir de la dégustation. Mon extracteur extrait le meilleur du fruit et moi chaque matin j’extrais le meilleur de chaque instant. J’arrive plus tard au bureau mais j’arrive de meilleure humeur. Et tant pis je repars 15 minutes plus tard le soir.
Je me dis que j’ai tellement gagné à ralentir le matin que ralentir du matin au soir devrait être une apothéose. Depuis ce matin, je me questionne à chaque moment. Est-ce que je peux parler plus lentement ? Est ce que je peux éviter de courir ? J’ai l’impression de mettre de la conscience dans chacune de mes actions. J’ai même lavé la cage du cochon d’inde avec le sourire en me disant fais le lentement.
Bien sûr aujourd’hui j’ai renoncé à faire certaines choses. Supprimée l’expédition à l’autre bout de la ville pour acheter un meuble TV. Supprimé, le supermarché avant midi. On a fait avec ce qu’il y avait au congélo. Et comme j’ai pris mon temps pour acheter mes fruits au marché bio, mon mari s’est mis au fourneau. Elle est pas belle la vie ? Ma leçon du jour : pour ralentir j’ai dû renoncer et mettre de la conscience dans chaque geste.